SERVITUDE
Spinoza appelle Servitude l'impuissance humaine à diriger et à réprimer les affects. L'homme considère souvent les choses parfaites ou imparfaites et bonnes ou mauvaises en fonction de modèles généraux qui se rapportent à l'utilité qu'il en aura. Il considérera qu'une maison est parfaite ou imparfaite, en fonction du modèle général formé d'une maison. Celui-ci a l'habitude de former des idées générales (stéréotypes) à propos des choses et des hommes, et croit que la nature se réfère à ces idées et se les propose comme modèles. L'homme se forme des préjugés sur ce qui l'entoure et finit par les confondre avec la réalité naturelle. Mais nous l'avons vu, la nature n'a aucune finalité particulière. La nature (substance ou "Dieu") agit avec la même nécessité qu'elle existe. La finalité n'est que le désir ou l'appétit humain lui-même. La nature n'a pas créé les choses pour que l'homme s'en serve mais l'homme s'en sert parce qu'il en est partie intégrante. La finalité, c'est la poursuite de l'utile (Par exemple, si le déplacement autonome et rapide est la finalité d'une voiture). On veut dire que l'homme ayant compris l'avantage de se déplacer seul et vite eut le désir d'inventer des voitures. C'est ainsi que nous jugeons des choses en fonction de comparaison à des modèles que nous avons l'habitude de forger.
Le bien est ce que nous savons avec certitude nous être utile.
Nous sommes passifs car notre existence est déterminée par une infinité d'autres choses que nous même, même si cette infinité a la même origine que nous car elle vient de la substance (nature).
Il résulte de là que l'homme, nécessairement, est toujours soumis aux passions, qu'il suit l'ordre commun de la nature et lui obéit, et qu'il s'adapte à cet ordre autant que l'exige la nature des choses.
La force d'une passion n'est pas la force par laquelle nous nous efforçons de persévérer dans l'existence, mais la puissance d'une cause extérieure, comparer à notre puissance.
Une passion est donc toujours liée à une chose extérieure à nous même.
Un affect ne peut être ni réprimé ni supprimé si ce n'est par un affect contraire et plus fort que l'affect à réprimer.
Et les affects sont d'autant plus grands que les objets qui les provoquent ont une réalité potentielle. Ce n'est pas en tant que vérité qu'une connaissance peut réprimer un affect mais en tant qu'elle est un affect car un affect n'est qu'une idée par laquelle l'esprit affirme de son corps une force d'exister plus grande ou moindre.
La connaissance vraie de ce qui est bien ou mal (de ce qui nous est utile ou inutile) génère un désir (la poursuite de l'utile à nous même). Mais ce désir peut être détruit par d'autres désirs découlant des affects plus vifs qui nous tourmentent.
De même cette connaissance du bien et du mal pour quelque chose de futur est facilement réprimée ou détruite par quelque chose d'agréable et de présent (je sais qu'il serait bon de ne pas prendre cette drogue car elle est mauvaise pour moi dans l'avenir mais le bien immédiat que je vais en retirer sera tel qu'il détruira ou réprimera mon désir de prolonger mon existence).
En outre cette connaissance sera réprimée ou détruite facilement si elle est liée à quelque chose d'incertain mais bon pour nous par des désirs pour des choses présentes (Je préfère directement prendre 100 euros que 1000 plus tard et pas certains).
Raison pour laquelle les hommes sont plus sensibles à l'opinion qu'à la raison véritable et que la connaissance vraie du bien et du mal suscite des émotions et cède souvent devant tous les genres de sensualité.
MEME SI LE SAVOIR EST PRÉFÉRABLE A L'IGNORANCE, CHEZ SPINOZA, LA CONNAISSANCE RAISONNABLE EST FACILEMENT VAINCUE PAR LA POURSUITE DE LA SATISFACTION IMMÉDIATE, FÛT-T-ELLE INADÉQUATE.
LA RAISON N'A DONC PAS LES PLEINS POUVOIR DEVANT LES AFFECTS!
Par là, nous comprenons plus facilement notre conclusion dans la page relative à "de l'esprit" : " On pourrait croire que notre discours pourrait finir par influencer notre volonté contrairement à ce qu'on ressent. Alors que c'est en parole, seulement, qu'on nie ou qu'on affirme contre ce que l'on ressent." Pour Spinoza l'idée n'est constituée ni par l'image de quelque chose, ni par des mots. L'idée en tant qu'elle est une idée enferme une affirmation ou une négation (volonté).
NOTRE IMAGINATION ET NOTRE DISCOURS NE SONT PAS SUFFISANTS A LA RÉGULATION DE NOS ACTIONS.
Raison pour laquelle, vous trouverez facilement des prêtres pour violer des enfants.
Si un affect n'est qu'une idée par laquelle l'esprit affirme de son corps une force d'exister plus grande ou moindre, le désir qui naît d'un affect de joie sera secondé par ce même affect (augmentation de sa force d'exister) et le désir qui naît d'un affect de tristesse sera réprimé par ce même affect (diminution de sa force d'exister).
COMME LA PLUPART DES HOMMES SONT VAINCUS PAR LEUR PASSION, ILS DEVIENNENT MAUVAIS LES UNS POUR LES AUTRES CAR CEUX-CI NÉGLIGENT DE CONSERVER LEUR UTILE PROPRE (VERTU), C'est-à dire leur ÊTRE et SON IMPUISSANT.
L'HOMME AGIT PAR VERTU SEULEMENT PAR LE FAIT QU'IL COMPREND (RAISON). RIEN N'EST UN BIEN OU UN MAL SAUF CE QUI CONDUIT A LA COMPRÉHENSION (RAISON) OU CE QUI PEUT EMPÊCHER DE COMPRENDRE.
LE BIEN VÉRITABLE QUE L'ESPRIT PEUT CONNAITRE EST SON ESSENCE PROPRE EN TANT QU'ELLE EST SA NATURE PROPRE ET ADÉQUATE ET DONC NÉCESSAIREMENT BONNE POUR LUI ET UTILE CAR LUI MÊME. LE BIEN SUPRÊME POUR UN HOMME EST DONC LA SUBSTANCE, LA NATURE OU DIEU.
Nous sommes passifs car notre existence est déterminée par une infinité d'autres choses que nous même, même si cette infinité a la même origine que nous car elle vient de la substance (nature).
Il résulte de là que l'homme, nécessairement, est toujours soumis aux passions, qu'il suit l'ordre commun de la nature et lui obéit, et qu'il s'adapte à cet ordre autant que l'exige la nature des choses.
La force d'une passion n'est pas la force par laquelle nous nous efforçons de persévérer dans l'existence, mais la puissance d'une cause extérieure, comparer à notre puissance.
Une passion est donc toujours liée à une chose extérieure à nous même.
Un affect ne peut être ni réprimé ni supprimé si ce n'est par un affect contraire et plus fort que l'affect à réprimer.
Et les affects sont d'autant plus grands que les objets qui les provoquent ont une réalité potentielle. Ce n'est pas en tant que vérité qu'une connaissance peut réprimer un affect mais en tant qu'elle est un affect car un affect n'est qu'une idée par laquelle l'esprit affirme de son corps une force d'exister plus grande ou moindre.
La connaissance vraie de ce qui est bien ou mal (de ce qui nous est utile ou inutile) génère un désir (la poursuite de l'utile à nous même). Mais ce désir peut être détruit par d'autres désirs découlant des affects plus vifs qui nous tourmentent.
De même cette connaissance du bien et du mal pour quelque chose de futur est facilement réprimée ou détruite par quelque chose d'agréable et de présent (je sais qu'il serait bon de ne pas prendre cette drogue car elle est mauvaise pour moi dans l'avenir mais le bien immédiat que je vais en retirer sera tel qu'il détruira ou réprimera mon désir de prolonger mon existence).
En outre cette connaissance sera réprimée ou détruite facilement si elle est liée à quelque chose d'incertain mais bon pour nous par des désirs pour des choses présentes (Je préfère directement prendre 100 euros que 1000 plus tard et pas certains).
Raison pour laquelle les hommes sont plus sensibles à l'opinion qu'à la raison véritable et que la connaissance vraie du bien et du mal suscite des émotions et cède souvent devant tous les genres de sensualité.
MEME SI LE SAVOIR EST PRÉFÉRABLE A L'IGNORANCE, CHEZ SPINOZA, LA CONNAISSANCE RAISONNABLE EST FACILEMENT VAINCUE PAR LA POURSUITE DE LA SATISFACTION IMMÉDIATE, FÛT-T-ELLE INADÉQUATE.
LA RAISON N'A DONC PAS LES PLEINS POUVOIR DEVANT LES AFFECTS!
Par là, nous comprenons plus facilement notre conclusion dans la page relative à "de l'esprit" : " On pourrait croire que notre discours pourrait finir par influencer notre volonté contrairement à ce qu'on ressent. Alors que c'est en parole, seulement, qu'on nie ou qu'on affirme contre ce que l'on ressent." Pour Spinoza l'idée n'est constituée ni par l'image de quelque chose, ni par des mots. L'idée en tant qu'elle est une idée enferme une affirmation ou une négation (volonté).
NOTRE IMAGINATION ET NOTRE DISCOURS NE SONT PAS SUFFISANTS A LA RÉGULATION DE NOS ACTIONS.
Raison pour laquelle, vous trouverez facilement des prêtres pour violer des enfants.
Si un affect n'est qu'une idée par laquelle l'esprit affirme de son corps une force d'exister plus grande ou moindre, le désir qui naît d'un affect de joie sera secondé par ce même affect (augmentation de sa force d'exister) et le désir qui naît d'un affect de tristesse sera réprimé par ce même affect (diminution de sa force d'exister).
COMME LA PLUPART DES HOMMES SONT VAINCUS PAR LEUR PASSION, ILS DEVIENNENT MAUVAIS LES UNS POUR LES AUTRES CAR CEUX-CI NÉGLIGENT DE CONSERVER LEUR UTILE PROPRE (VERTU), C'est-à dire leur ÊTRE et SON IMPUISSANT.
L'HOMME AGIT PAR VERTU SEULEMENT PAR LE FAIT QU'IL COMPREND (RAISON). RIEN N'EST UN BIEN OU UN MAL SAUF CE QUI CONDUIT A LA COMPRÉHENSION (RAISON) OU CE QUI PEUT EMPÊCHER DE COMPRENDRE.
LE BIEN VÉRITABLE QUE L'ESPRIT PEUT CONNAITRE EST SON ESSENCE PROPRE EN TANT QU'ELLE EST SA NATURE PROPRE ET ADÉQUATE ET DONC NÉCESSAIREMENT BONNE POUR LUI ET UTILE CAR LUI MÊME. LE BIEN SUPRÊME POUR UN HOMME EST DONC LA SUBSTANCE, LA NATURE OU DIEU.
LES HOMMES S'ACCORDENT NÉCESSAIREMENT PAR NATURE S'ILS VIVENT SOUS LA CONDUITE DE LA RAISON . CAR SI L'HOMME S'ACCORDE AVEC CE QUI EST COMMUN AU TOUT, IL S'ACCORDE AVEC LA NATURE DE TOUT HOMME! CQFD. A PARTIR DU MOMENT OU L'HOMME SE CALQUE SUR SA NATURE PARCE QU'IL DÉCIDE DE LE FAIRE PAR LA RAISON, AUTOMATIQUEMENT IL SE CALQUERA SUR LA NATURE DE L'AUTRE PUISQUE L'AUTRE A LA MÊME NATURE (IL EST HOMME). MAIS POUR QUE QUELQUE CHOSE NOUS NUISE, IL FAUT QU'IL AIT QUELQUE CHOSE DE COMMUN CAR IL FAUT QU'IL PUISSE RÉPRIMER NOTRE PUISSANCE D'AGIR. EN TANT QU'UNE CHOSE EST MAUVAISE POUR NOUS, ELLE NOUS EST CONTRAIRE ET MÊME SI ELLE A LA MÊME NATURE. CAR L'HOMME EN S'EN REMETTANT AUX CHOSES ET EN AGISSANT AUTOMATIQUEMENT (SATISFACTION IMMÉDIATE SANS EN QUESTIONNER LE SENS) EST PASSIF ET S'EN REMET AU HASARD DES JOIES ET DES TRISTESSES. IL IMAGINE QU'IL CONTRÔLE SA VIE ALORS QU'IL NE COMPREND PAS QU'IL EST UN CALVAIRE POUR LUI-MÊME ET POUR LES AUTRES.
Il faut éclaircir ses idées par le filtre de la raison avant de les mettre en acte afin de ne jamais se priver du sens de nos agissements. Ce filtre de la raison est la connaissance que nous avons de notre propre nature en tant qu’elle est un attribut de la nature.
La nature est infinie et la puissance d’exister elle-même. S’y référer avant d’agir, c’est augmenter notre puissance d’exister et donc notre joie en tant qu’affect découlant de l’adéquation de notre moi avec le tout.
Ce bien commun (la nature) peut être partagé par tous puisque tous les hommes sont de même nature. Il résulte que plus un homme réfléchira selon sa raison, plus il la désirera pour autrui. Car s’il voit chez l’autre le bien qu’il recherche pour lui-même, il l’aimera avec plus de constance et s’efforcera que tous s’en réjouissent pour augmenter sa joie.
La nature est infinie et la puissance d’exister elle-même. S’y référer avant d’agir, c’est augmenter notre puissance d’exister et donc notre joie en tant qu’affect découlant de l’adéquation de notre moi avec le tout.
Ce bien commun (la nature) peut être partagé par tous puisque tous les hommes sont de même nature. Il résulte que plus un homme réfléchira selon sa raison, plus il la désirera pour autrui. Car s’il voit chez l’autre le bien qu’il recherche pour lui-même, il l’aimera avec plus de constance et s’efforcera que tous s’en réjouissent pour augmenter sa joie.
État naturel et État civil
Chacun juge, par son droit de nature, de ce qui est bien et de ce qui est mal et veille à ses intérêts propres et s'efforce de conserver ce qu'il aime et de détruire ce qu'il hait.
Si chacun agissait selon la raison (connaissance en acte), chacun jouirait de ce droit sans nuire à personne.
Cependant, les hommes sont soumis aux affects qui dépassent de loin la puissance (vertu) de l'homme. Ils deviennent, alors contraire les uns aux autres.
Pour vivre dans la concorde, l'homme doit renoncer à son droit naturel et se donner l'assurance qu'il n'accomplira rien qui puisse être un dommage pour l'autre.
Nous partons du principe qu’à l’état de nature, l’homme est un loup pour ses semblables. L’homme isolé est constitué biologiquement pour sa survie et par conséquent, il veut se protéger de ses rivaux qui voudront pour eux-mêmes ce qu’ils considèrent comme nécessaire à la satisfaction de leurs désirs.
Or, tout homme est désir illimité en tant qu’il n’a aucune contrainte. Ce Comportement se complexifie à mesure que l’homme se regroupe.
L’état est donc une forme de corps artificiel qui permet d’équilibrer les forces par l’application d’une puissance supérieure en droit. Chacun accepte de céder une part de son droit de nature pour gagner paradoxalement en possibilité de jouir de façon plus paisible de sa propriété. En retour, l’état protège cet ensemble d’individus particuliers par l’application de lois générales.
Dans un état démocratique, le principe d’égalité est réparti de façon à ce que chacun puisse préserver une partie de ses droits sans que ceux-ci nuisent aux autres.
Si chacun agissait selon la raison (connaissance en acte), chacun jouirait de ce droit sans nuire à personne.
Cependant, les hommes sont soumis aux affects qui dépassent de loin la puissance (vertu) de l'homme. Ils deviennent, alors contraire les uns aux autres.
Pour vivre dans la concorde, l'homme doit renoncer à son droit naturel et se donner l'assurance qu'il n'accomplira rien qui puisse être un dommage pour l'autre.
Nous partons du principe qu’à l’état de nature, l’homme est un loup pour ses semblables. L’homme isolé est constitué biologiquement pour sa survie et par conséquent, il veut se protéger de ses rivaux qui voudront pour eux-mêmes ce qu’ils considèrent comme nécessaire à la satisfaction de leurs désirs.
Or, tout homme est désir illimité en tant qu’il n’a aucune contrainte. Ce Comportement se complexifie à mesure que l’homme se regroupe.
L’état est donc une forme de corps artificiel qui permet d’équilibrer les forces par l’application d’une puissance supérieure en droit. Chacun accepte de céder une part de son droit de nature pour gagner paradoxalement en possibilité de jouir de façon plus paisible de sa propriété. En retour, l’état protège cet ensemble d’individus particuliers par l’application de lois générales.
Dans un état démocratique, le principe d’égalité est réparti de façon à ce que chacun puisse préserver une partie de ses droits sans que ceux-ci nuisent aux autres.
L’homme qui par son intuition raisonne juste et désire juste pour lui et pour son entourage peut atteindre l’harmonie malgré les nombreuses choses qui le déterminent comme le droit de nature.
Cet homme s’est retrouvé lui-même, il se connait lui-même et donc connait les limites de son champ d’action psychique, physique et morale. Il sait mieux que personne ce qui est adéquat à ses dispositions et par réciprocité de l’échange à quoi il correspond.
Il en découle que la liberté ne se gagne que par la connaissance individuelle en acte de ce qui la limite et la détermine. D’autre part, chaque individu doit accepter de céder une part de son droit de nature pour vivre dans un ensemble où chacun peut jouir sans constamment devoir faire face à des agressions par ses semblables.
Par contre, celui qui ne s'efforce que par affectivité de faire en sorte que les autres aiment ce qu'il aime et vivent selon sa propre constitution n'agit que par impulsion et se rend odieux par là-même.
Cet homme s’est retrouvé lui-même, il se connait lui-même et donc connait les limites de son champ d’action psychique, physique et morale. Il sait mieux que personne ce qui est adéquat à ses dispositions et par réciprocité de l’échange à quoi il correspond.
Il en découle que la liberté ne se gagne que par la connaissance individuelle en acte de ce qui la limite et la détermine. D’autre part, chaque individu doit accepter de céder une part de son droit de nature pour vivre dans un ensemble où chacun peut jouir sans constamment devoir faire face à des agressions par ses semblables.
Par contre, celui qui ne s'efforce que par affectivité de faire en sorte que les autres aiment ce qu'il aime et vivent selon sa propre constitution n'agit que par impulsion et se rend odieux par là-même.
Le corps humain est déterminé selon un certain rapport de mouvement et de repos des milliards de choses (cellules) qui le composent. Ce qui va venir modifier cette harmonie chez un homme (du poison, un mauvais aliment, un produit cancéreux, le stress…) sera mauvais pour la stabilité du corps et créera une diminution de puissance de l’individu affecté.
LA gaieté est toujours bonne car elle affecte tout le corps de façon égale et la mélancolie (dépression) est son contraire en tant que la totalité des parties du corps sont affectées par une diminution de la puissance d’agir.
Par contre, le plaisir peut être mauvais car il se rapporte à une partie du corps plutôt qu’une autre, et parfois de façon excessive (Sexe, drogue…). La puissance de cet affect peut devenir telle qu’il va prédominer sur les autres actions du corps. Par exemple, quelqu’un d’excessivement attiré par le plaisir de l’alcool va mettre sa vie de famille en danger.
De même que l’amour et le désir peuvent être excessifs car l’amour est une joie qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure. Cette joie n’est autre que le plaisir ressenti par la présence de l’objet aimé. Un homme qui par Amour excessif d’une femme perdra son temps à la surveiller par jalousie sera en quelque sorte diminué dans sa capacité d’agir à autre chose de plus constructif.
Suite à tout ce descriptif sur l’affectivité, l’on comprend que la plupart des affects provoquent de l’excès et fixent l’esprit sur la considération d’un seul objet (rumination).
Comme nous l'avons déjà dit, celui qui s'efforce de vivre sous la conduite de la raison désire aussi pour l'autre le bien qu'il poursuit pour lui-même et donc toute action appelant à un accroissement de puissance d'agir de l'autre nous sera favorable en retour. Par contre la plupart des affects nous enfermeront dans une dynamique négative tels que : la pitié, l'indignation, la haine ou bien l'humilité dans laquelle l'homme considère sa propre impuissance.
LA gaieté est toujours bonne car elle affecte tout le corps de façon égale et la mélancolie (dépression) est son contraire en tant que la totalité des parties du corps sont affectées par une diminution de la puissance d’agir.
Par contre, le plaisir peut être mauvais car il se rapporte à une partie du corps plutôt qu’une autre, et parfois de façon excessive (Sexe, drogue…). La puissance de cet affect peut devenir telle qu’il va prédominer sur les autres actions du corps. Par exemple, quelqu’un d’excessivement attiré par le plaisir de l’alcool va mettre sa vie de famille en danger.
De même que l’amour et le désir peuvent être excessifs car l’amour est une joie qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure. Cette joie n’est autre que le plaisir ressenti par la présence de l’objet aimé. Un homme qui par Amour excessif d’une femme perdra son temps à la surveiller par jalousie sera en quelque sorte diminué dans sa capacité d’agir à autre chose de plus constructif.
Suite à tout ce descriptif sur l’affectivité, l’on comprend que la plupart des affects provoquent de l’excès et fixent l’esprit sur la considération d’un seul objet (rumination).
Comme nous l'avons déjà dit, celui qui s'efforce de vivre sous la conduite de la raison désire aussi pour l'autre le bien qu'il poursuit pour lui-même et donc toute action appelant à un accroissement de puissance d'agir de l'autre nous sera favorable en retour. Par contre la plupart des affects nous enfermeront dans une dynamique négative tels que : la pitié, l'indignation, la haine ou bien l'humilité dans laquelle l'homme considère sa propre impuissance.
La surestime et l'orgueil
Les affects de surestime et de mésestime sont toujours mauvais car ils s'opposent à la raison et rendent orgueilleux celui que l'on surestime.
L'orgueilleux aime la présence des parasites ou des flatteurs mais il hait celle des esprits généreux. En effet, si un homme se considère plus qu'à sa juste valeur (joie découlant d'une imagination), il ne voudra pas prendre conscience qu'il est bien plus médiocre en réalité (tristesse).
Il découlera de là, qu'il cherchera à s'entourer de parasites et de flatteurs et manipulera les gens peu sûrs d'eux-même afin d'accroitre sa joie imaginative. Par corolaire, il détestera et se méfiera de tous les esprits généreux qui l'estiment à sa juste valeur et cherchera à les détruire en manipulant, les humiliés, les flatteurs et les parasites.
Cet orgueilleux estimera également les autres moins qu'à leur juste valeur et cherchera à les rabaisser pour se renforcer dans son délire.
On peut facilement imaginer quel fardeau ce type de personnage peut être pour son entourage. Fardeau d"autant plus grand qu'il occupera une position dominante.
L'orgueilleux aime la présence des parasites ou des flatteurs mais il hait celle des esprits généreux. En effet, si un homme se considère plus qu'à sa juste valeur (joie découlant d'une imagination), il ne voudra pas prendre conscience qu'il est bien plus médiocre en réalité (tristesse).
Il découlera de là, qu'il cherchera à s'entourer de parasites et de flatteurs et manipulera les gens peu sûrs d'eux-même afin d'accroitre sa joie imaginative. Par corolaire, il détestera et se méfiera de tous les esprits généreux qui l'estiment à sa juste valeur et cherchera à les détruire en manipulant, les humiliés, les flatteurs et les parasites.
Cet orgueilleux estimera également les autres moins qu'à leur juste valeur et cherchera à les rabaisser pour se renforcer dans son délire.
On peut facilement imaginer quel fardeau ce type de personnage peut être pour son entourage. Fardeau d"autant plus grand qu'il occupera une position dominante.
LA RAISON
La joie et tout autre affect n'est mauvais qu'en tant qu'il est un obstacle à la capacité d'agir (passivité). En tant qu'un affect est bon, il s'accorde avec la raison.
Il n'y a rien de bon ou de mauvais par principe car ce jugement ne peut-être que relatif à l'homme en action. Si une action A (frapper) est bonne car elle est une faculté de mouvoir son corps, elle sera mauvaise si elle découle de la haine pour autrui.
Une action que je réfléchis par la raison est donc en accord avec ma nature réelle et universelle. Cette action sera donc une augmentation de ma puissance d'agir et d'exister. Cette augmentation se manifeste par la joie et une satisfaction de soi qui n'est autre que la raison elle-même en tant qu'une vérité.
Un désir né de la raison ne peut avoir d'excès car il sera l'essence même et la nature de l'homme (idée adéquate). Ce désir ne pourra pas vouloir être plus que l'essence même de l'homme dont il est l'origine.
Si je désire une chose extérieure uniquement pour cette chose extérieure en tant que nécessité de l'extérieur, je serais dans l'erreur et la confusion. Si je veux une belle voiture car il me paraît nécessaire de paraître, cette nécessité viendra de l'extérieur et non pas de moi-même. Il résultera que d'autres la voudront et ressentiront de la jalousie et que c'est cette envie qui me donnera un sentiment de joie (imaginaire car non nécessaire à ma nature).
Spinoza démontre par un raisonnement causal et logique que le comportement humain commun est absurde et générateur de discorde, de haine et de tristesse. Enfermé dans cette logique implacable, l'homme pense qu'il est libre car il est conscient de ses agissements (il sait qu'il sait...). Cependant, l'homme est esclave de son aveuglement. Il envisage son moi en fonction des autres et non pas en fonction de lui-même. Il suit de là que l'homme est bien souvent affecté de passions tristes sans qu'il puisse en expliquer l'origine. Cet homme étant en relation avec les autres répand ses passions tristes comme un virus dans un corps sein. Il résulte de là que l'homme commun est rapidement un enfer pour son voisin qui lui même le sera pour son voisin et ainsi de suite à l'infini...
Les petites joies ressenties par ce commun découlent du gain réel ou imaginé d'une personne sur une autre et cette joie sera courte et imparfaite car cause de tristesse chez autrui.
D'autre part, l'homme qui veut vivre selon la vertu (sa propre essence) est contraint par là même de supporter le délire commun combattant inlassablement sa propre haine par la raison.
les hommes sont soumis aux affects qui dépassent de loin la puissance (vertu) de l'homme. Ils deviennent, alors contraires les uns aux autres. On comprend alors pourquoi l'homme conduit par la seule affectivité, ou opinion, diffère de celui qui est conduit par la raison. Le premier accomplit ce qu'il comprend le moins, tandis que le second n'est contraint d'obéir à personne sinon à lui-même, et n'accomplit que ce qu'il sait être essentiel dans la vie et que, pour cette raison, il désire au plus haut point.
Le raisonnement géométrique de l’Éthique n'enferme pas l'homme dans une pensée linéaire contrairement à l'impression que pourrait laisser une lecture superficielle du livre. En effet, Spinoza décrit le réel lui-même et invite le lecteur par un raisonnement logique à comprendre la base même de nos comportements. Cette description est d'une telle trivialité qu'elle ramène son lecteur à une interprétation raisonnable et donc nécessairement vraie.
Cette sorte de "psychologie" du comportement "normal" exposée par Spinoza souligne que ce qui est considéré comme normal est en quelque sorte délirant.
Par déduction, les pathologies psychiques modernes ne seraient qu'une exacerbation plus ou moins grande d'un esprit déjà confus (le normal du plus grand nombre).
Ainsi l'homme est le plus souvent triste et confus et par conséquent ressent des petits plaisirs fragiles et éphémères directement basés sur : "être plus qu'un autre".
Il n'y a rien de bon ou de mauvais par principe car ce jugement ne peut-être que relatif à l'homme en action. Si une action A (frapper) est bonne car elle est une faculté de mouvoir son corps, elle sera mauvaise si elle découle de la haine pour autrui.
Une action que je réfléchis par la raison est donc en accord avec ma nature réelle et universelle. Cette action sera donc une augmentation de ma puissance d'agir et d'exister. Cette augmentation se manifeste par la joie et une satisfaction de soi qui n'est autre que la raison elle-même en tant qu'une vérité.
Un désir né de la raison ne peut avoir d'excès car il sera l'essence même et la nature de l'homme (idée adéquate). Ce désir ne pourra pas vouloir être plus que l'essence même de l'homme dont il est l'origine.
Si je désire une chose extérieure uniquement pour cette chose extérieure en tant que nécessité de l'extérieur, je serais dans l'erreur et la confusion. Si je veux une belle voiture car il me paraît nécessaire de paraître, cette nécessité viendra de l'extérieur et non pas de moi-même. Il résultera que d'autres la voudront et ressentiront de la jalousie et que c'est cette envie qui me donnera un sentiment de joie (imaginaire car non nécessaire à ma nature).
Spinoza démontre par un raisonnement causal et logique que le comportement humain commun est absurde et générateur de discorde, de haine et de tristesse. Enfermé dans cette logique implacable, l'homme pense qu'il est libre car il est conscient de ses agissements (il sait qu'il sait...). Cependant, l'homme est esclave de son aveuglement. Il envisage son moi en fonction des autres et non pas en fonction de lui-même. Il suit de là que l'homme est bien souvent affecté de passions tristes sans qu'il puisse en expliquer l'origine. Cet homme étant en relation avec les autres répand ses passions tristes comme un virus dans un corps sein. Il résulte de là que l'homme commun est rapidement un enfer pour son voisin qui lui même le sera pour son voisin et ainsi de suite à l'infini...
Les petites joies ressenties par ce commun découlent du gain réel ou imaginé d'une personne sur une autre et cette joie sera courte et imparfaite car cause de tristesse chez autrui.
D'autre part, l'homme qui veut vivre selon la vertu (sa propre essence) est contraint par là même de supporter le délire commun combattant inlassablement sa propre haine par la raison.
les hommes sont soumis aux affects qui dépassent de loin la puissance (vertu) de l'homme. Ils deviennent, alors contraires les uns aux autres. On comprend alors pourquoi l'homme conduit par la seule affectivité, ou opinion, diffère de celui qui est conduit par la raison. Le premier accomplit ce qu'il comprend le moins, tandis que le second n'est contraint d'obéir à personne sinon à lui-même, et n'accomplit que ce qu'il sait être essentiel dans la vie et que, pour cette raison, il désire au plus haut point.
Le raisonnement géométrique de l’Éthique n'enferme pas l'homme dans une pensée linéaire contrairement à l'impression que pourrait laisser une lecture superficielle du livre. En effet, Spinoza décrit le réel lui-même et invite le lecteur par un raisonnement logique à comprendre la base même de nos comportements. Cette description est d'une telle trivialité qu'elle ramène son lecteur à une interprétation raisonnable et donc nécessairement vraie.
Cette sorte de "psychologie" du comportement "normal" exposée par Spinoza souligne que ce qui est considéré comme normal est en quelque sorte délirant.
Par déduction, les pathologies psychiques modernes ne seraient qu'une exacerbation plus ou moins grande d'un esprit déjà confus (le normal du plus grand nombre).
Ainsi l'homme est le plus souvent triste et confus et par conséquent ressent des petits plaisirs fragiles et éphémères directement basés sur : "être plus qu'un autre".
Cette page comprend textuellement des passages de la traduction de l'éthique de Misrahi afin d'en suivre la ligne rouge et d'en faciliter la lecture : Éthique, de Spinoza, Traduction, Introduction, Commentaires et Index de Robert Misrahi, PUF, 1990, 1993 ; l'Eclat, 2005.
Gérald Fraikin